Catégories

7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 19:42

APRES LA DEMONSTRATION D'AIKIDO SUR LA PLACE DE VERDUN POUR LE TELETHON

 

ET LE COURS DU SAMEDI 16 DECEMBRE AU DOJO AMETSUCHI

2017 SE TERMINERA AVEC SES FETES DE FIN D'ANNEE

 

2018        LE KAGAMI BIRAKI DEBUTERA LA NOUVELLE ANNEE
NETTOYAGE-PRATIQUE-INVITATION AUX PROCHES-PARTAGE DE METS

                           TOUT CELA DANS UN ESPRIT DE FETE ET DE PARTAGE

A L'ETAM LE SAMEDI 13 JANVIER

A VERDUN S/G LE SAMEDI 20 JANVIER

https://doodle.com/poll/fnxvd5dbqqvhm5bp

 

 

Ci-dessous la définition de cette cérémonie par le regretté Sensei Iwao du dojo Oshinkan http://www.oshinkan.com/ 

 

Au Japon, lors du Nouvel An, les Japonais déposent dans leur maison sur l’autel shintô ou bouddhiste ou dans le tokonoma (petit espace surélevé de style japonais où sont exposés des objets en vue d’une appréciation artistique) du sake et des mochi ((gâteaux en forme de miroir  ancien “kagami” faits de pâte de riz cuit à la vapeur et pilé (mortier et pilon), d’où leur nom, kagamimochi)). Rappelons que le miroir est l’un des symboles par excellence des divinités shintô.

 

Ces offrandes rituelles mises en décoration sont retirées le 3, 7 ou11 janvier et brisées, rompues (on dit aussi kagamiwari, du verbe waru(casser, briser, fendre) en plusieurs morceaux que se partagent les convives présents. Cette cérémonie très courante et répandue au Japon prend place dans de nombreux dôjô d’arts martiaux où elle a alors le sens de “première pratique”, “premier geste” de la nouvelle année.

 

Le Dieu de l’An étant une divinité du riz (aliment rituel de la naissance et de la mort), ce repas rituel sacré (partage du gâteau de riz offert au Dieu de l’An) permet la régénération de la communauté (famille, dôjô, société,....). L’absorption des mochi, symboles du dieu et de la force vitale de la nature, marque le passage d’une année à l’autre, constituant ainsi l’adieu au Dieu de l’An et figurant son départ pour les  montagnes (dont il descendra, par les cours d’eau, pour insuffler la vie dans les rizières).

 

1- Donc le kagamibiraki est une pratique de type rituel, vécue comme représentative du premier geste de l’année ayant un sens particulier important car il est prémonitoire de la pratique à venir: c’est un condensé à forte valeur symbolique et un engagement à tenir ! Au Japon, tous les premiers gestes de l’année, quelles que soient les disciplines ou activités envisagées, sont des gestes ritualisés et ont donc en ce sens une signification plus importante que les gestes normaux du quotidien : ce premier geste de l’année correspond à une conception cyclique du temps permettant ainsi de renouveler, de régénérer les gestes quotidiens. Le pratiquant pourra ainsi pendant l’année puiser dans la mémoire de cette cérémonie pour revitaliser sa pratique quotidienne.

 

2- C’est aussi la reprise des activités du dôjô, de la vie communautaire des pratiquants, c’est le côté “convivial” (avec ses nombreuses obligations) de la cérémonie : reprendre la vie de groupe, chacun ayant une fonction dans un dôjô et devant prendre conscience de sa place. C’est l’aspect collectif du kagamibiraki ritualisé: 

-(a)- par l’aspect martial de la pratique : saluts,..., le petit discours officiel de présentation de début d’année, etc....

-(b)- par le partage d’un repas, ou “collation”, après la “démonstration technique” : car ce sont les “mochi” mis en décoration dans le tokonoma(où se trouve le kamiza), brisés –et mangés par le groupe- qui font la valeur de la cérémonie. En France nous n’avons pas ces coutumes, mais nous pouvons conserver l’idée de partage d’un repas dans le dôjô après une communion de pratique rituelle. Bien sûr une partie de cette collation peut être fournie par le dôjô, mais il est essentiel qu’une partie soit offerte par les pratiquants (dans mon dôjô, certains apportent tartes salées et sucrées faites maison et quelques boissons), car ainsi les pratiquants signifient qu’ils ne sont pas que des consommateurs de pratique et de nourriture offertes.

-(c)-  par le “grand nettoyage” (ôsôji) du dôjô (nettoyage complet de fond en comble de toutes les pièces du dôjô, exécuté quelques jours avant le kagamibiraki par tous les membres du dôjô. Ce nettoyage rituel participe de la mise en purification du dôjô et doit permettre aux pratiquants de se responsabiliser quant à leur lieu de pratique. C’est un événement rituel  important dans la vie du dôjô.   

 

3- On invite donc à cette occasion la famille, les proches, voisins, gens du quartier qui viennent assister aux “premiers gestes”, à la “première pratique” à valeur hautement symbolique et participer à la collation. C’est une sorte de petite ”porte ouverte”, mais non ouverte au grand public car cette cérémonie ne constitue en aucun cas une action publicitaire d’envergure. Les personnes invitées sont ainsi soit des personnes liées au dôjô, soit pouvant être intéressées par la vie du dôjô ou assez ouvertes pour pouvoir comprendre le sens de cette cérémonie. En effet la pratique martiale du kagamibiraki est tout le contraire d’un spectacle, d’une démonstration publicitaire. Devant des spectateurs favorables et en ayant à l’esprit la longue lignée des anciens et ancêtres auxquels ils sont redevables, les pratiquants, débutants et avancés, s’ingénieront à exprimer calmement et sincèrement leur niveau et la vie de leur dôjô. Donc toutes les techniques doivent être simples et mettre en évidence les différents aspects de l’enseignement du dôjô. La présentation technique (un échantillon de techniques permettant de mettre du sens dans la “première pratique”) peut aussi se faire par thème, selon les années. Bien sûr la cérémonie technique se prépare, chacun sachant à l’avance ce qu’il va faire car il faut que les pratiquants soient à l’aise dans ce qu’ils montrent pour pouvoir mettre leur coeur dans la pratique de leur “premier geste” qui exemplifiera, par son sens d’anticipation sur la pratique de l’année, l’enseignement et la vie du dôjô.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires